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HELSINKI - IVALO - VARANGERFJORD
Jours 0 et 1
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JOUR
0
Samedi 8
juin 2013
Arrivée le soir à
Helsinki par 22°C, sous un grand soleil. Autant dire qu’ici, c’est la
canicule.
Visite de la
capitale de 21h à 23h30. Il s’en dégage une impression de grande modernité
et de convivialité nonchalante. Bienvenue au pays des blonds bodybuildés et
des blondes en mini-short fluo rose ou jaune ! Vers 23h, l’animation du
samedi soir bat son plein. Sur la place de la gare, une grue élévatrice
permet à une brochette de privilégiés de savourer un menu gastronomique sur
une table suspendue dans le vide, sur une nacelle.
Ici les
Goélands cendrés remplacent les Mouettes rieuses et glanent des restes
sur les marches des églises ou se balancent sur les câbles électriques des
tramways. Les Sternes pierregarins passent au dessus port.
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JOUR
1
Dimanche
9 juin
Le matin, nous
prenons un vol intérieur Helsinki-Inalo par Finnair. A l’arrivée, location
de voiture (réservée à l’avance, sans état des lieux) puis ravitaillement
pour éviter les prix exorbitants de la Norvège.
Hubert est le
seul de nous trois à être d’emblée à l’aise avec les commandes 100%
électroniques de la nouvelle Golf. Ses gadgets inutiles et ses aberrations
en termes d’ergonomie seront un sujet de conversation récurrent pendant les
trajets tout au long de la semaine.
La clé une fois
non tournée, le frein sans main électronique une fois débloqué à la main et
les bagages et les courses savamment tassées à l’arrière, les collines vert
sombre et les infinis lacs de Laponie se déploient enfin à nos yeux sous un
chaud soleil. Nous filons plein nord direction la Norvège. En milieu de
journée, la température indique 28°C sur le tableau de bord.
Notre premier
arrêt est un échec : aucun d’entre nous trois n’avait déjà vu le Bruant
nain. Notre acharnement sur un spot géolocalisé ne donne rien. Le milieu
semble pourtant favorable. Nous nous consolons avec des Pinsons du nord,
Becs-croisés des sapins, Sizerins boréaux, Grives litornes et une Bécassine
des marais qui nous offre un show de parade aérienne.
Un deuxième site
à Bruant nain (et Rustique paraît-il) près d’Ivalo ne nous offre lui non
plus qu’un Gobemouche noir chanteur. Décidément, ces Bruants
nordiques ne semblent pas faciles. |
UN CONCEPT
FINLANDAIS ORIGINAL : LE CAFÉ-MANGEOIRE
L’heure du pique-nique (enfin 15h) tombe à point à la buvette Neljän Tuulen
Tupa, à 38km au nord d'Inari sur la route E75. Nous faisons le tour des
lieux et nous restaurons en terrasse, assaillis par des hordes sauvages de
moustiques excités par la température estivale.
Nous prenons alors une sage décision : nous réfugier à l’intérieur où deux
fenêtres offrent une vue photographique sur plusieurs mangeoires bien
garnies de graines de tournesol. L’ambiance est chaleureuse et les
propriétaires connaissent bien les oiseaux. « des Durbecs viennent de temps
en temps, à n’importe quelle heure ». Des guides d’identification en langue
locale sont à disposition sur les tables.
C’est pour nous la première occasion de nous confronter avec le casse-tête
des Sizerins locaux : des boréaux typiques (Flammea flammea, avec
déjà des juvéniles) se mêlent à d’autres plus ou moins blanchâtres. Dont une
femelle au moins réunit en apparence tous les critères de cette « espèce »
décrite dans les guides.
Une belle Mésange lapone fait un passage sur les boules de graisse
et nous laisse admirer sa silhouette élancée et ses flancs teintés de roux
clair. Mais le plus commun est le Verdier.
Au bord du lac, un Gobemouche noir chante. Pour les Durbecs, il
faudra revenir.
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Verdier d'Europe |
Mésange lapone |
Sizerin boréal femelle adulte |
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Jeune Sizerin boréal |
Sizerin blanchâtre ou hybride... |
détail du croupion blanc... |
CHANGEMENT D’AMBIANCE
Après une boisson fraîche et un café, nous reprenons la route. Près de
l’immense lac d’Inari, nous nous arrêtons pour admirer un somptueux
Plongeon arctique en plumage nuptial dans une anse, accompagné d’un
Garrot à œil d’or.
Le
paysage défile et nous sommes surpris de l’emprise de la Taïga à cette
latitude. La forêt s’étend jusqu’à l’extrême nord de la Finlande. Le seul
changement est que peu à peu, les conifères font place aux bouleaux.
L’arrivée en Norvège révèle une authentique frontière naturelle. Soudain
plus de forêts : la toundra nue s’impose et les plateaux au loin étalent
leurs crêts enneigés.
Pas de poste de douane, pas de barrière, pas de contrôle : nous quittons
l’Union européenne sans même marque l’arrêt.
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le FLEUVE TANA
Nous abordons la
Norvège avec surprise sous un ciel plombé de nuages bas : cette frontière
est manifestement une véritable barrière climatique. La température chute
même de façon spectaculaire : 9 degrés de moins en une heure ! Il ne fait
plus que 8°C. Adieu les moustiques. Quitte à choisir, nous aurions tort de
nous plaindre. Pourvu seulement que le brouillard ne descende pas ce soir
jusqu’à la mer.
ENFIN LE
VARANGERFJORD !
VARANGERBOTN
Comme conseillé dans les rapports de nos prédécesseurs (que nous remercions
au passage), nous nous arrêtons à l’entrée du fjord au lieu-dit Varangerbotn
(« fond du Varanger »). Deux observatoires y permettent une vue sur les
berges douces et le vasières.
Nous observons : Chevalier Arlequin, Gambettes, Huîtriers, Grand
Gravelot, Bécasseaux de Temminck, 2 Plongeons arctiques, des Tadornes,
Sarcelles d’Hiver et Canards Siffleurs.
Nous poursuivons la route et avant Nesseby, faisons une nouvelle halte pour
scruter la côte : nous y voyons notre premier Guillemot à miroir, un
groupe de 6 Plongeons arctiques et une trentaine de Macreuses
brunes, les seules du voyage.
NESSEBY
La presqu’île de Nesseby se profile avec son église. Sur le petit plan
d’eau douce barbote une crêche d’Eiders à duvet regroupant 1 mâle, 8
femelles et une trentaine de canetons. Le seul mâle de la bande est si fier
de son rôle de gardien qu’il parade en gonflant son jabot et en pointant le
bec vers le ciel. Egalement sur le site, au bord du fjord : Labbe
parasite, Guillemot à miroir, Sternes arctiques, Mouettes tridactyles,
Harles huppés, Canards pilets et siffleurs.
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Parade et "crèche" d'Eiders |
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VADSÖYA
Le premier bourg digne de ce nom est Vadsö. Un pont le relie à une île
toute en longueur. Sur la berge se reposent 70 Eiders à duvet et une
trentaine de Harles bièvres. Le petit étang au bout de la pointe orientale
de l’île est connu pour la nidification des Phalaropes à bec étroit. En
effet, à notre arrivée, 5 femelles y barbotent et tournicotent.
Nous arrivons vers 22 h à notre gîte, idéalement situé sur l’isthme menant à
la presqu’île d’Ekkeröy, avec double vue sur la mer. Nous nous offrons une
bonne nuit de repos en prévision des prochaines journées qui seront
denses...
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