|
|
VARDO-ILE d'HORNOYA - HAMNINBERG
Jour 3
Mardi 11 juin
|
Cette journée est marquée par une alternance d’averses et de
belles éclaircies. La température reste fraîche. (5-6°C).
DIRECTION
VARDÖ
La
veille, nous avons consulté les horaires des bateaux qui partent de Vardö
pour l’île de Hornöya, à quelques encablures. Le premier est prévu à 9 h.
Nous prenons donc la route dès 7h30 pour ne pas nous mettre en retard. Vu le
prix de la traversée (plus de 50 euros
pour seulement 20 minutes), nous voulons rentabiliser cette journée
en passant le maximum de temps sur l’île.
Nous prenons tout de même le temps de nous arrêter pour
admirer un
Goéland bourgmestre
de 2ème année, semblable à celui de la veille (le
même ?), une
Buse pattue
mâle qui nous survole et 7
Pygargues
à queue blanche
posés deci-delà sur les berges et les falaises.
|
|
|
|
Goéland bourgmestre 2A |
Buse pattue |
Pygargue |
LE
PORT DE VARDÖYA
A
Vardö, un tunnel débouche sur une île qui occupe une grande partie de la
ville, notamment le port. Ayant un peu d’avance sur notre horaire, nous le
mettons à profit pour détailler les
Goélands.
Parmi les gros
Argentatus
et les
Marins,
parfois presque de la même taille, nous repérons ce que nous croyons être un
Goéland à ailes blanches, mais qui s’avèrera sur les photos être un nouveau
Bourgmestre
de 2ème année. La comparaison de taille avec les Argentés locaux
nous a trompés. Il y a aussi plusieurs jeunes Goélands « Vikings »,
des
hybrides argentés x bourgmestres. |
|
|
|
Goéland bourgmestre 2A |
Goéland de Nelson |
Notre bateau ne se montrant toujours pas à 9h30, nous nous
impatientons et je me renseigne, un peu inquiet, au bureau du port. La
réponse que l’on me fait est étonnante : il n’est pas 9h30, mais seulement
8h30 ! Croyant être prévoyants, nous avions mis nos montres à l’heure de la
Finlande... sans savoir que la Norvège était à la même heure légale que la
France ! Notre bateau partira bien en temps et en heure. Ouf ! |
L’ÎLE DE HORNÖYA : UN MUST |
|
Nous
arrivons sur l’île sous une pluie battante et commençons par observer depuis
l’abri du débarcadère, à la longue-vue. Au-dessus de nous les falaises sont
couvertes de milliers d’Alcidés nicheurs :
Macareux moines,
Pingouins tordas, Guillemots de Troïl et de Brünnich.
Ces derniers occupent plutôt le haut des falaises, où ils côtoient des
Guillemots de Troil nettement plus nombreux.
Le temps que l’averse se calme, nous avons tout le loisir de
détailler les différences de leurs becs, tandis que les nuances de plumages
entre les deux espèces sont loin d’être évidentes. Comme chez nous en
Bretagne, les cohabitent en deux morphes, bridés et non bridés, sans que
cette différence soit liée au sexe.
|
|
|
|
|
|
|
|
Macareux moines |
|
|
|
|
|
|
|
|
Guillemots de Troïl |
|
|
|
|
|
forme bridée |
en vol |
|
|
|
|
le rare Guillemot de Brünnich |
|
|
|
|
|
Pingouin torda |
|
|
Mouette
tridactyle et Goéland marin |
Puis, le soleil revenu, nous empruntons le petit chemin qui
longe le pied des falaises et sommes stupéfaits de la confiance des oiseaux,
habitués au passage des visiteurs. Des nids sont installés à moins de 10
mètres du sentier. En plus des Alcidés, ces falaises abritent des colonies
de
Mouettes tridactyles, Cormorans huppés
(en pleine construction de nids) et
Goélands marins.
|
|
|
|
|
Cormorans huppés |
|
Le long du sentier qui mène au phare, nous cherchons en vain
dans les herbus les Linottes à bec jaunes signalées dans plusieurs comptes
rendus, mais nous nous régalons du spectacle des
Pipits à gorge rousse
nourrissant activement en couples et des
Pipits maritimes,
aussi communs ici que partout ailleurs au Varanger.
|
|
|
|
Pipit maritime |
Pipit à gorge rousse |
Un balayage de longue vue sur le versant
est de l’île exposé au large nous révèle des dizaines de
Fulmars boréaux
allant et venant sur la mer, nicheurs sur les falaises
cachées les plus éloignées du sentier. Aucun ne présente le morphe sombre.
Pour le
pique-nique au soleil, nous choisissons un point stratégique près du phare
avec vue dégagée sur la 2ème île, Reinöya, dans l’espoir d’avoir
le privilège d’assister à une attaque de Faucon gerfaut sur les colonies.
Peine perdue. Mais pour compenser, nous pique-niquons au milieu des
Macareux
! A moins de 10m voir 5m!
|
|
|
|
|
|
|
des dizaines de
Labbes parasites
en pleine activité, poursuivant en vol Alcidés et
Mouettes tridactyles.
De ce côté, la mer est couverte de milliers d’oiseaux en pêche.
Avant de repartir Hubert repère quelques
Guillemots à miroir
au bord de l’eau à faible distance, enfin! |
|
|
|
|
Guillemot à miroir |
|
|
|
(c) hpottiau2013 |
|
DE PERSFJORD À HAMNINGBERG
Persfjord
Rentrés au port de Vardö en milieu d’après-midi, après une
discussion fructueuse avec de jeunes amis photographes français croisés sur
place, nous poursuivons la route jusqu’au bout du bout de la péninsule du
Varanger.
Un paysage minéral grandiose s’ouvre devant nous, avec de
hautes falaises de schiste déchiquetées et des rochers battus par la houle
de la mer de Barents. Une envie de seawatch nous prend. La température et le
vent nous rappellent l’île d’Ouessant ou le cap Gris-nez en novembre. Sur la
mer passent quelques dizaines de
Fous de Bassan
nicheurs à la colonie de Syltefjord, un
Goéland bourgmestre
de 2ème année, quelques
Hareldes
,
catmarins
et des
Guillemots à miroir.
Un
Phoque gris
montre son museau. Dans les anses abritées se reposent des
Harles bièvres et huppés,
en compagnie
d’Eiders à duvet
(mais
toujours pas d’Eiders du haut arctique). A Hamningberg, un
Pygargue
se perche au sommet de la falaise. |
|
|
|
SANDFJORD : DERNIERS BUISSONS AVANT LE NÉANT
Comme à Ouessant, les petits vallons où s’étalent les
ruisseaux concentrent les derniers buissons à passereaux, mais ici il s’agit
de nicheurs.
L’anse de Sandfjord semble propice à la prospection. Nous y
faisons une halte prolongée au retour.
Dans les saules denses rabougris, notre patience nous permet
d’observer des
Sizerins blanchâtres,
mêlés à des
flammés boréaux,
un
Pinson du nord
et une
Grive mauvis
s’égosillant ensemble au sommet du même arbuste et une
Gorgebleue à miroir roux
qui chante
près du sol. Au bord du ruisseau traînent quelques
Combattants et Chevaliers gambettes.
|
RETOUR
À EKKERÖY
Entre 20h30 et 22h, nous rentrons tranquillement au gîte, non
sans avoir admiré au passage un
Lagopède des saules
mâle
en parade, un
Hibou des marais
en chasse, un
Pygargue
perché sur un poteau et plusieurs couples de
Plongeons catmarins
sur de petits plans d’eau en bord de route. Les
Traquets motteux
sont communs sur les landes caillouteuses.
SOLEIL DE MINUIT
Après dîner,
happés par une lumière splendide, nous accompagnons nos amis photographes
dans un tour de la presqu’île d’Ekkeröy sous le soleil de minuit. L’ambiance
est silencieuse et magique. Nous retrouvons nos Labbes parasites (une
dizaine sur la lande), notre Renard roux et observons une femelle Emerillon
en vol, puis posé sur l’herbe. Une Harelde mâle se repose sur la petite
mare. Un Pygargue passe et fait décoller une partie de la colonie des
falaises. Les yeux comblés, mais saturés, nous essayons de dormir un peu
quand même.
|
|
|
|
Labbes parasites |
|
|
|
|