Route retour via NEIDEN - INARI - IVALO

Jour 7

Samedi 15  juin

Encore une belle journée ensoleillée. Mais il faut regagner la Finlande, où l’avion d’Hubert doit décoller vers midi pour Genève.

 DERNIÈRE COCHE EN NORVÈGE

 Ayant appris (et constaté) la veille que le Pouillot boréal venait de rentrer de ses quartiers d’hiver en Inde, nous avons décidé de nous lever très tôt pour nous donner une chance d’observer cette espèce difficile. Lever 4 h, départ 5h. Nous déposons la clé du gîte là où nous l’avions trouvée. Ici aussi, pas d’état des lieux, pas plus de « check out » que de « check in ». Nous n’avons jamais vu physiquement notre hôte. Question confiance, on ne peut pas faire mieux. Nous sommes dans un pays où l’honnêteté va de soi…  ça change de la France.

Neiden

 

Nous prenons donc la route de Neiden, où le bois de bouleaux derrière l’église est un site bien connu pour vir le Pouillot boréal. Nous finissons par repérer un chant dans le sous-bois touffu et le suivons à l’ouïe jusqu’à  tomber sur les arbres où il chante. De nouveaux, nous pensons à Ouessant : observation d’un pouillot au milieu d’un arbre à travers les feuilles. Heureusement, il change plusieurs fois de perchoir, de sorte que chacun de nous trois finit par bien le voir. Dans le vieux cimetière et autour de l’église en bois nous repérons aussi des Fitis, Gobemouches noirs, Accenteurs mouchets, Mauvis chanteuses, Litornes nourrissant leurs jeunes, Sizerins, Pinsons du nord... et même un chant de Pouillot siffleur, pas si courant à ces latitudes.  

   
   

A NOUVEAU LA FINLANDE

 La frontière passée, nous retrouvons vite la taïga et ses conifères à perte de vue. Après avoir déposé Hubert à l’aéroport d’Ivalo, Olivier et moi, les deux Parisiens,  nous accordons une journée supplémentaire

 LE CAFÉ-MANGEOIRE : 2ÈME CHANCE

 Nous retournons l’après-midi à Neljän Tuulentupa, à 70 km au nord d’Ivalo et prenons deux heures à observer tranquillement tout ce qui vient aux mangeoires. Cette fois, les Durbecs des sapins sont au rendez-vous : une femelle orangée, puis un mâle d’un rouge éclatant se montrent et décortiquent de leurs becs puissants les graines de tournesol. A côté des Verdiers, la différence de taille est impressionnante. Nous retrouvons la Mésange lapone, les Sizerins, le Gobemouche noir qui chante. Il y a aussi deux Ecureuils roux qui viennent se servir à l’intérieur même des mangeoires. Ils en ont du toupet, et pas que sur les oreilles.

 

   
 
 
 

INARI-IVALO

 Les petits lacs alentour nous offrent des Fuligules morillons, 3 Garrots à oeil d’or et un groupe de 4 Plongeons arctiques. Un marais à l’entrée d’un camping abrite une petite colonie de Sternes arctiques en pleine couvaison.

 Courte halte à Inari. A la longue-vue, quelques oiseaux en vol sur le lac: 3 Jaseurs, 2 Sternes pierregarins et des Hirondelles de Fenêtre et de Rivage.

 Retour vers Ivalo où nous attend le camping-hôtel au bord de la rivière. Sur une piste en chemin, un Lagopède des saules mâle passe en vol devant nous et se pose dans une friche, tandis qu’un Bruant jaune chante sur un fil. Un peu plus loin c'est un Bruant ortolan, à la limite nord de sa zone de répartition, qui est entr'aperçu. Au campement sur la berge chante un Chevalier aboyeur.  

 

Le soir, Olivier et moi décidons de fêter ce séjour réussi autour d’un bon gueuleton dans un restaurant « branché » de la ville. Nous sommes samedi soir, il y a karaoké. Au menu : filet de renne aux morilles, poisson pêché dans le lac, airelles givrées au coulis de caramel tiède... un vrai délice. Dehors, les moustiques sont à nouveau déchaînés. Nous sommes ravis de ne pas être en terrasse...